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Mathieu Udriot (EPFL)

Pas un jour ne passe sans que nous utilisions les données spatiales : navigation, prévisions météo, et de plus en plus télécommunications, surveillance, observation du climat. Depuis quelques années, l’accès à l’espace est de moins en moins cher, le nombre de lancements et de satellites en orbite augmente de façon exponentiel. Avec cela, les risques de collisions et explosions en orbite doivent être anticipés et gérés. Toutes ces activités induisent aussi plus d’impacts sur Terre, y compris sur le dérèglement climatique.
En Août 2024, un satellite de la constellation Starlink s’est désintégré après être réentré dans l’atmosphère après seulement 3 ans de vie, et a été visible depuis le sol en Suisse. Cet exemple pose des questions sur la congestion des orbites terrestres, les stratégies pour réduire les risques de débris spatiaux, et les impacts (atmosphériques) du secteur spatial.
Le centre spatial de l’EPFL conduit plusieurs projets couvrant la problématique des débris, et des impacts environnementaux du secteur. Pour unifier les efforts du centre dans ce thème, le Sustainable Space Hub (SSH) a été créer en 2023. Le hub connecte des projets individuels autour de trois piliers : mesurer, comprendre, agir. Cela inclut des projets d’analyse cycle de vie et éco-conception des futures systèmes spatiaux, d’observation et caractérisation de la population des débris, ou de soutien aux missions d’enlèvement de débris (active débris removal). Le centre mène aussi plusieurs initiatives, par exemple pour un ciel non pollué pour les astronomes (dark and quiet skies), et conseille les politiques sur le sujet.

Le conférencier

Ayant grandi à Villeneuve et avec de la famille originaire de Monthey, Mathieu Udriot est très lié à la région du Chablais. Il est ingénieur systèmes au Space Center de l’EPFL depuis la fin de sa thèse de master à l’EPFL et participe activement à des projets de recherche pour l’ESA, développant des outils logiciels pour une logistique spatiale durable. Il contribue également aux efforts éducatifs du Centre, en enseignant l’ingénierie spatiale au niveau master et en dispensant des formations sur la durabilité de l’espace à des professionnels.
En dehors de ses engagements professionnels, Mathieu est un des points de contact nationaux pour le Space Generation Advisory Council (SGAC) et est pompier volontaire

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